Peut-être vous demandez-vous à quoi ressemble une de nos journées. Je me réveille entre 5 et 6 hres, je me lève au plus tard à 7 hres tandis que Marcel va quelquefois jusqu’à 8 heures. Je fais quelques exercices musculaires, histoire de raffermir quelques chairs. La perte de poids se voit plus facilement à mon âge.
Ensuite, vient le petit déjeuner et c’est toujours un casse-tête. Il n’y a pas nos éternels toasts avec beurre de peanut à manger. J’ai commencé à me faire du gruau mais Marcel n’en mange pas. Le pain de la veille est généralement rendu sec. Nous achetons à l’occasion des pâtisseries. Un verre de jus, parfois des oranges qui ne sont pas bonnes comme les oranges de la Floride. C’est bête à dire mais nous sommes souvent dans la comparaison car il n’y a rien pour se régaler. Je sais j’y reviens souvent mais c’est vraiment notre quotidien, notre déception quotidienne.
Je dois partir pour travailler pour les huit heures bien que cette routine ne soit pas encore établie. Mon patron arrive seulement . La semaine dernière, je n’ai pas travaillé et l’autre n’est peut-être pas représentative.
Marcel se consacre en grande partie à la lecture du Seigneur des Anneaux. Il termine le 3e livre sous peu.
Je devrais revenir de travailler au début de l’après-midi. Les journées de travail sont très courtes. 4 ou 5 heures de travail et nous sommes hyperactifs ou ‘boulomane’. Un petit lunch du midi, de façon à attendre le souper. Un peu d’entretien de la maison : laver la vaisselle (pas de machine), laver le linge (pas de machine), passer le balai, aller chercher le pain, Marcel sa bière au coin de la rue. Nous achetons la bière dans un bar; il n’y en a pas dans les épiceries. Les besoins primaires sont là et quelque part vers 17 hres nous nous préparons pour le souper.
Le souper se cuisine à l’extérieur de la maison dans une petite pièce munie d’un frigo et d’un poêle au gaz sans four comme en camping. Là le casse-tête recommence : riz, pommes de terre, tomates, thon, couscous, pâte (pas manger depuis que j’ai été malade), fromage (une des meilleure chose ici surtout le mozzarella –bien meilleur que chez-nous), légumineuses, concombre, courge. Les repas reviennent et se répètent assez vite merci car la variété ne dépasse pas beaucoup mon énumération.
Dimanche dernier nous avons été souper dans un des meilleurs restaurant de Maroua à la Porte Mayo. Vu que nous ne voulions pas attendre le cuisinier qui débute son chiffre à 19 hres, nous avons opté pour un sandwich mais qui était délicieux. À cet endroit, c’est vraiment très beau, nous sommes dans un autre monde; le monde de riches, des touristes, des parvenus comme au Sahel, l’autre bel hôtel de Maroua.
À la maison, je m’amuse aussi pour écrire mon blog pendant la lecture de Marcel, j’ai commencé à écrire un conte par ma filleule pour son 3e anniversaire qui va bientôt sonner. Je lis aussi un peu mais avec moins de frénésie que Marcel. Quelques fois, je le tire de sa bulle et nous jouons au Romy. Il a réussi à gagner 2 fois maintenant, la chance n’était pas de son bord.
Nous sommes très chanceux car nous sommes bien entourés. Nous amis Suzanne et Ghislain passent très souvent à la maison. Ils sont aussi en couple et je crois que ça nous rapproche. Nous nous entendons bien avec eux. Marie-Josée et Josianne (une jeunotte qui appelle Marcel pépé) passent aussi nous voir à l’occasion et nous apprécions leur compagnie. Depuis mercredi j’ai repris l’anglais avec un Pakistanais de Toronto. Je lui parle 1 heure en anglais, 1 heure en français. À partir de la semaine prochaine, on devrait aussi jouer au tennis ensemble.
Voilà notre quotidien sous les cieux d’Afrique. En fin de semaine, nous allons chez Suzanne et Ghislain qui demeure dans le petit village de Congola; ça changera le mal de place.
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Bonjour les aventuriers,
ReplyDeleteJ'espère que tout va pour le mieux de votre côté, vous semblez vivre des expériences uniques. J'ai pris connaissance de votre blog et je note que vous gagnez également votre ciel....
Ici, la température est clémente car nous venons de passer quelques jours de l'été des indiens. Comme tu sais possiblement, le projet progresse bien malgré les difficultés. Les défis sont maintenant plus humains qu'informatiques car nous en sommes aux activités de formation et d'organisation et nous avons eu plusieurs départs à la retraite, ce qui n'aide pas. Compte tenu que les décisions sont urgentes, nous gérons tous les travaux en comité de régie tous les lundi matin et rendons compte tous les mois au CA. C'est exigeant...c'est un autre genre de défi...
J'ai tenté de t'écrire, il semble que ton adresse courriel soit fermée. On s'en reparle.
Au plaisir de te lire et meilleures salutations à Marcel.