Monday, October 26, 2009

Enfin on commence à voir du pays

Enfin on commence à voir du pays
Notre premier petit voyage à l’extérieur de Maroua s’organise samedi avec notre couple d’amis Suzanne et Ghislain. Nous partons pour le pic du Mindif à 25 km de Maroua en moto-taxi après maintes tergiversations et négociations (auto-taxi, autobus, moto-taxi). Je suis vraiment excitée. J’aime partir en moto, ça me donne un sentiment de liberté, une impression de plus grande aventure. Le paysage sur la route de terre est vraiment très beau, le vent nous chatouille la peau, les difficultés sur le chemin tel que les trous, les rivières à passer sans pont rendent le tout plus original et dépaysant.
Le pic du Mindif c’est une montagne de roche, avec un pic très très escarpé . Vous vous doutez bien qu’on a escaladé tout ce qui est possible de faire (mi-chemin entre marche en montagne et escalade). Enfin, mon cardio travaille, il me semble que ça fait longtemps qu’il n’a pas été mis à contribution celui-là. Deux jeunes garçons nous accompagnent, ce sont nos guides. Ils marchent sur cette montagne abrupte et accidentée soit pieds nus soit en ‘gogoune’. Ils sont vraiment impressionnants; ça parait que c’est leur terrain de jeu. Il parait qu’il y a des singes sur la montagne mais aucun dans notre champ de vision à notre grande déception.
Il fait un temps magnifique : soleil, vent, pas trop chaud et nous nous rendons quasiment à ce grand pic, à mon grand plaisir. La vue est superbe sur le village de Mindif et les environs. Je me sens vivre, je me sens en vie, débordante d’énergie et de bonheur. Pour couronner le tout, dimanche nous montons le mont Maroua à Maroua. Un jeune étudiant universitaire en management nous accompagne, il est intéressant, motivé, plein d’idées; j’aime voir ces jeunes qui veulent, heureusement il en reste quelques uns, quelques unes.
Mardi, c’est mon premier déplacement pour le travail. Je pars avec Henri et Marcel pour Kousséri qui est situé complètement au Nord du Cameroun. Nous voyageons en autobus. Ils rentabilisent leur parcours. Nous sommes assis 5 dans un espace de 4, en réalité nous sommes 3 dans un espace de 2. Le voyage de 270 km prend 5 heures à cause de l’état des routes et devient fatiguant à la longue. Nous avons dû montrer 4 fois nos cartes d’identité sur le chemin du retour car il y a constamment des barrages policiers. Kousséri n’a vraiment rien pour attirer les touristes : petite ville sans aucun charme, sale, dépourvue de restaurants convenables hormis le relais touristique où nous avons pris un agréable souper d’amoureux et le restaurant de l’hôtel de la paix. Il y a deux hôtels respectables mais ils affichent complets; on se replie sur un hôtel un peu bruyant mais propre avec l’air climatisé.
Sur le chemin, on croise aussi une frontière avec le Nigéria. Là aussi, le commerce légal et illégal bat son plein. Une grande quantité d’essence vendue au Cameroun arrive illégalement du Nigéria.
C’est également sur cette route que nous trouvons le fameux part de la Waza, là on nous pouvons faire un safari. La saison des pluies n’étant pas complètement terminée, nous devons attendre décembre pour vivre cette expérience. Vous devrez donc attendre vous aussi pour le récit.
Marcel a beaucoup apprécié aussi ces petites visites camerounaises.

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