Mon patron m'a invité à la réunion sectorielle des responsables de l'éducation à laquelle participait: le gouverneur de la région, la déléguée régionale de l'éducation, les délégués départementaux, les inspecteurs, etc; toute la haute hiérarchie quoi!
Au Cameroun, le protocole relève de la toute première importance. Le gouverneur arrive, le silence est de rigueur et tous se lèvent pour l'accueillir. L'hymne nationale est chanté et les discours se succèdent quoique peu écoutés.
Le sujet à l'ordre du jour: l'évaluation des enseignements et le niveau de préparation des examens; le sujet en dit long relativement à l'avancement en matière d'éducation. Des exposés longs et ennuyeux se suivent qui ne réussissent pas à capter l'attention de l'auditoire.
Je me considère toutefois privilégiée d'assister à cette réunion d'envergure pour observer les hauts dirigeants camerounais à l'oeuvre.
Les frais choses finissent par se dire lors d'un débat passionné ou le protectionnisme, la corruption, le manque de sanction sont étalés au grand jour mais... elles ne sont pas soulignées dans le compte rendu.
Je voulais connaître d'autres cultures et cette réunion m'a montré une autre facette camerounaise.
Quarante au dessus
Vivre à plus de 40 degrés c'est solliciter le niveau énergétique corporel du lever du jour à la tombée de la nuit. La moiteur de la peau est garantie quand ce n'est pas la sueur qui ruisselle sans arrêt. Sous le soleil c'est intenable.
L'eau constitue la meilleure boisson; elle est indispensable au maintien de notre vitalité, si vitalité est encore possible...
Ca chauffe comme disent les camerounais; tout chauffe: les murs sont aussi chauds que si un poêle était à proximité, on pourrait croire que la vaisselle sort du lave-vaiselle et le linge de la sècheuse. Le lit, les chaises, le divan donnent l'impression qu'ils sont chauffés. Lors de déplacement à moto, la sensation du vent sur la peau se compare à celle de la réception de l'air d'un séchoir à cheveux en fonction. Il fait tellement chaud que même l'air climatisé refuse de fonctionner car l'électricité n'est pas assez forte pour faire partir le moteur.
La maison ne nous offre plus un refuge acceptable; matelas et draps sont déplacés dehors pour profiter du semblant de fraîcheur (30-35 degrés la nuit). A 4h45 a.m., l'appel de la prière se fait entendre pour nous indiquer qu'il est préférable, malgré la chaleur, de regagner l'intérieur avant le lever du jour.
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