Saturday, February 27, 2010

6 mois

Jeudi 25 février, dans trois jours, 6 mois en sol africain. Je suis à la fois fière de cette étape et contente de savoir qu'un moins la moitié du chemin est parcouru. Un matin cette semaine, je me suis ennuyée d'être dans ma maison et là je touche à l'ennui de vous.
Ce matin, je suis à MaGA pour faire le recrutement d'un enseignant et d'un VP. Le VP a pour rôle d'améliorer la gestion des écoles et la qualité de l'enseignement.
Je suis arrivée hier en . moto avec mon patron, celle fois-ci en pleine forme; la route était bonne pour l'Extrème-Nord. C'est quand même assez spécial de voyager avec mon patron. Je pars avec mon sac à dos que j'installe entre nous deux, je porte le sac de son ordinateur en bandouillière, il met son sac à dos par devant et je me tiens après les bretelles de son sac pour éviter de tomber et que ses bretelles descendent toujours.
La semaine de travail s'est bien passée même si je trouve que le n'ai pas été très efficace; peut-être que l'Afrique s'empare de moi et c'est mieux comme cela car je suis encore trop Spee= dy Gonzales pour tout le monde ici. Je lâche un peu prise mais mon Dieu que c'est difficile. Pour moi, travail = production et production = satisfaction. Changerais-je un jour, Dieu seul le sait.
À 6 h 15, je suis partie marcher, la températeur était fraîche, reposante car mainteant il fait plus de 40 degrés dans le jour. Les odeurs de fleurs des acacias m'ennivraient. Elles sont très discrètes, en petites grappes mais tellement odorantes qu'elles sollicient agréablement et pour mon plus grand bonheur mes sens.
J'ai vu six ou sept antilopes dans le parc d'un hôtel. Avec un début de journée aussi agréable, je ne peux que me réjouir de la chance que j'ai de vivre cette expérience.
Toujours avec mon patron Boubakari, j'ai eu mon initiation dans les restos purement africains: poissons braisés (tête et queue incluses) sauce à la cervelle, pate de riz, etc.. Ça ne sert à rien, je ne m'adapterai pas à cette nourriture, mon mental est trop fort et refuse. Heureusement, j'ai les fruits, les légumes, les arachides pour me sauver.

Monday, February 22, 2010

Voyage/travail

Ceux qui me connaissent bien savent que je crois en l'importance d'avoir une vision et à ses effets. Encore une fois l'expérience prouve que ça fonctionne. J'ai écrit que je voulais un travail qui me permettrait de voyager. C'est mission accomplie. J'ai commencé il y a deux semaines à visiter les volontaires nationaux dans leur village. Je prends vraiment un bain culturel africain. C'est vraiment vraiment intéressant. L'envers de la médaille c'est vraiment vraiment fatiguant.
Il y a deux semaines je suis partie deux jours en moto pour Zidim, Roua et Solédé en passant coucher à Mokolo. Les paysages encore une fois sont superbes. Il y a des rochers constitués d'amas de pierre; on dirait qu'elles ont été empilées volontairement par des humains tellement leurs formes sont spécifiques, géométriques. C'est presque inimaginable que cela se soit fait tout seul.
Mais la route est terrible. Je devais me tenir très fort après la moto pour y rester assise. J'avais mal partout: au cou, aux bras, aux fesses. Je suis revenue épuisée de mes deux jours. Comble de malheur nous avons fait une crevaison à au moins 4 km de la première place pour faire la répararation et cela nous a retardé de 2 hres sous le soleil ardent.
Je suis aussi aller à Moutourwa en moto et à Yagoua en autobus. Je me suis levée à 5 hres a.m. et je suis revenue à 20 hres encore une fois épuisée mais satisfaite.
J'ai passé des entrevues pour recruter des enseignants et laissez moi vous dire que j'admire profondément les candidats pour leur courage; ils sont 10 ans ou 12 ans de scolarité, ils doivent se présenter devant une blanche et mon patron qui est un peu intimidant. Certains, certaines sont tellement nerveux qu'ils transpirent abondamment mais ils ne lâchent pas... et nous les envoyons enseigner devant des classes de plus de 100 enfants; au Québec avec des classes de 30, on parle de burnout... tout cela pour la modique somme de 20000 FCFA par mois soit 50.$/mois.

Wednesday, February 3, 2010

Waza, plus que des bêtes

Nous revenons de notre safari africain dans le parc de la Waza, nous attendions cette visite depuis la lecture du petit futé au Québec. On peut maintenant se vanter d'avoir fait un safari africain.
Que de plaisir pour les yeux, les oreilles et l'âme.
Les girafes n'ont pas cessé de nous charmer par leur élégance et leurs poses: de face, de côté, en marchant, en courant, seul, en groupe, en se séduisant. Nous avons pu les observer à notre guise à seulement quelques mètres de nous. Les antilopes cheval sont magnifiques. Elles se sont données en spectable pour nous éblouir; campagne de séduction ou de confrontation on ne sait pas trop mais le rituel a bien duré un cinq minutes. Les antilopes sont aussi gracieuses et agiles que nos petits chevreuils.
Il y a une multitude d'oiseaux en nombre et en variété. Une espèce se déplace par millier en faisant un mouvement de vague et une sonorité assez exceptionnelle.
Dimanche matin, je me suis arrêtée juste pour écouter les bruits de la nature et regarder les paysages, c'était vraiment très relaxant et inspirant. Mon âme s'est remplie de toute la profondeur de la vie. Je suis privilégiée, nous sommes privilégiés de pouvoir profiter de toute cette beauté; dommage que nous ne puissions vous transmettre cette expérience.