Enfin on commence à voir du pays
Notre premier petit voyage à l’extérieur de Maroua s’organise samedi avec notre couple d’amis Suzanne et Ghislain. Nous partons pour le pic du Mindif à 25 km de Maroua en moto-taxi après maintes tergiversations et négociations (auto-taxi, autobus, moto-taxi). Je suis vraiment excitée. J’aime partir en moto, ça me donne un sentiment de liberté, une impression de plus grande aventure. Le paysage sur la route de terre est vraiment très beau, le vent nous chatouille la peau, les difficultés sur le chemin tel que les trous, les rivières à passer sans pont rendent le tout plus original et dépaysant.
Le pic du Mindif c’est une montagne de roche, avec un pic très très escarpé . Vous vous doutez bien qu’on a escaladé tout ce qui est possible de faire (mi-chemin entre marche en montagne et escalade). Enfin, mon cardio travaille, il me semble que ça fait longtemps qu’il n’a pas été mis à contribution celui-là. Deux jeunes garçons nous accompagnent, ce sont nos guides. Ils marchent sur cette montagne abrupte et accidentée soit pieds nus soit en ‘gogoune’. Ils sont vraiment impressionnants; ça parait que c’est leur terrain de jeu. Il parait qu’il y a des singes sur la montagne mais aucun dans notre champ de vision à notre grande déception.
Il fait un temps magnifique : soleil, vent, pas trop chaud et nous nous rendons quasiment à ce grand pic, à mon grand plaisir. La vue est superbe sur le village de Mindif et les environs. Je me sens vivre, je me sens en vie, débordante d’énergie et de bonheur. Pour couronner le tout, dimanche nous montons le mont Maroua à Maroua. Un jeune étudiant universitaire en management nous accompagne, il est intéressant, motivé, plein d’idées; j’aime voir ces jeunes qui veulent, heureusement il en reste quelques uns, quelques unes.
Mardi, c’est mon premier déplacement pour le travail. Je pars avec Henri et Marcel pour Kousséri qui est situé complètement au Nord du Cameroun. Nous voyageons en autobus. Ils rentabilisent leur parcours. Nous sommes assis 5 dans un espace de 4, en réalité nous sommes 3 dans un espace de 2. Le voyage de 270 km prend 5 heures à cause de l’état des routes et devient fatiguant à la longue. Nous avons dû montrer 4 fois nos cartes d’identité sur le chemin du retour car il y a constamment des barrages policiers. Kousséri n’a vraiment rien pour attirer les touristes : petite ville sans aucun charme, sale, dépourvue de restaurants convenables hormis le relais touristique où nous avons pris un agréable souper d’amoureux et le restaurant de l’hôtel de la paix. Il y a deux hôtels respectables mais ils affichent complets; on se replie sur un hôtel un peu bruyant mais propre avec l’air climatisé.
Sur le chemin, on croise aussi une frontière avec le Nigéria. Là aussi, le commerce légal et illégal bat son plein. Une grande quantité d’essence vendue au Cameroun arrive illégalement du Nigéria.
C’est également sur cette route que nous trouvons le fameux part de la Waza, là on nous pouvons faire un safari. La saison des pluies n’étant pas complètement terminée, nous devons attendre décembre pour vivre cette expérience. Vous devrez donc attendre vous aussi pour le récit.
Marcel a beaucoup apprécié aussi ces petites visites camerounaises.
Monday, October 26, 2009
Wednesday, October 21, 2009
Ce que nous aimons de l'Afrique
Vous vous demandez sans doute quelle est notre motivation à demeurer à Maroua après certains commentaires qui peuvent vous être apparus plutôt négatifs. Peut-être juste pour mettre en contexte mes écrits, il va de soi que j’ai fait ressortir ce qui me marquait le plus. La comparaison avec notre confort et nos habitudes est sans l’ombre d’un doute inévitable et ce qui nous manque est toujours plus criant. Le temps nous permettant de s’acclimater et de prendre du recul, l’heure est venue de brosser un tableau plus optimiste.
Voici la réponse que j’ai obtenue de Marcel à la question : qu’est -ce-que tu aimes de l’Afrique? La belle température, c’est chaud mais il fait toujours beau. Le côté chaleureux des gens du Cameroun, de Maroua.
Évidemment, j’appuie Marcel dans son choix. Le matin quand je me lève aux alentours de 6 hres, je sors dehors et je fais mes exercices. Le soleil se lève, un rayon filtre sur le mur, le sommet des arbres resplendit dans la lumière. Le thermomètre oscille aux alentours de 24 degrés, c’est superbe (le jour , nous sommes rendus à 32-33 degrés – chaud mais supportable). La fin de semaine, je remplace les exercices par une grande marche paisible là où mon esprit peut vagabonder avec la nature et mon âme s’harmoniser avec la beauté des rues bordées des immenses acacias.
Le côté chaleureux des gens me stimule aussi et particulièrement celui des enfants. Qu’il s’agisse de partir à pied pour faire quelques courses ou une longue marche, nous sommes assurés de rencontrer des gens qui nous saluent en nous appelant soit nasara (blanc, blanche), ma sœur, chérie. Au ton de leur voix, ces mots en sont des mots gentils, agréables à entendre. Souvent, un groupe d’enfants vient vers moi, vers nous, me touche, veulent me donner la main et à chaque fois, cela me fait chaud au cœur de les voir heureux, qu’ils rient avec moi et disent bonsoir le matin. Les gens avec qui nous faisons affaires (épicerie, couturier, resto, taxi,etc) nous reconnaissent et nous interpellent joyeusement dans la rue.
La simplicité de la vie comble aussi ce besoin du même nom qui est toujours présent en moi. C’est comme si nous étions en camping à l’année. Le ménage c’est quelques minutes par semaine. On sort les tapis dehors, les secoue, passe le balai et le tour est joué. La vaisselle, quelques assiettes par repas mais il faut dire que c’est majoritairement Marcel qui la fait; pas sûr qu’il est d’accord avec moi. Le lavage à la main est un peu plus ardu mais notre consommation étant moindre, cela reste facile. Il n’y a vraiment rien de compliqué et surtout rien de stressant. Je crois que le mot stress n’existe pas en Afrique, au Cameroun en tout cas pas pour moi. Ce qui n’est pas fait aujourd’hui sera fait demain. S’il pleut, tout arrête, on regarde la pluie tomber et on attend que le beau temps revienne. Si on ne fait pas une chose aujourd’hui ce sera demain, c’est tout… On a du temps.
Le temps, oui nous avons du temps. Du temps pour penser, du temps pour réfléchir, du temps pour écrire, du temps pour faire les courses tranquillement, du temps pour lire, du temps pour écouter la télé, du temps pour des jeux de société, du temps et encore du temps; cette denrée si rare chez nous ici s’étire.
J’ai souvent parlé de la nourriture et des défis de la rendre agréable à manger. Tout a un côté positif puisque mon système digestif se porte beaucoup mieux et j’ai perdu des petites poignées d’amour. Côté santé, j’ai guéri tous mes petits bobos et me voici en pleine forme. Marcel perd de son tonus musculaire car le tennis ne suffit pas à le maintenir en forme surtout qu’il le regarde à la télé.
Le travail que je réalise avec Henri, le jeune père de famille qui a du cœur au ventre me motive et je suis confiante qu’il portera ses fruits; j’en retire une satisfaction personnelle.
Voilà, une année pour faire le plein d’énergie et probablement apprendre un peu à passer du faire à l’être.
Voici la réponse que j’ai obtenue de Marcel à la question : qu’est -ce-que tu aimes de l’Afrique? La belle température, c’est chaud mais il fait toujours beau. Le côté chaleureux des gens du Cameroun, de Maroua.
Évidemment, j’appuie Marcel dans son choix. Le matin quand je me lève aux alentours de 6 hres, je sors dehors et je fais mes exercices. Le soleil se lève, un rayon filtre sur le mur, le sommet des arbres resplendit dans la lumière. Le thermomètre oscille aux alentours de 24 degrés, c’est superbe (le jour , nous sommes rendus à 32-33 degrés – chaud mais supportable). La fin de semaine, je remplace les exercices par une grande marche paisible là où mon esprit peut vagabonder avec la nature et mon âme s’harmoniser avec la beauté des rues bordées des immenses acacias.
Le côté chaleureux des gens me stimule aussi et particulièrement celui des enfants. Qu’il s’agisse de partir à pied pour faire quelques courses ou une longue marche, nous sommes assurés de rencontrer des gens qui nous saluent en nous appelant soit nasara (blanc, blanche), ma sœur, chérie. Au ton de leur voix, ces mots en sont des mots gentils, agréables à entendre. Souvent, un groupe d’enfants vient vers moi, vers nous, me touche, veulent me donner la main et à chaque fois, cela me fait chaud au cœur de les voir heureux, qu’ils rient avec moi et disent bonsoir le matin. Les gens avec qui nous faisons affaires (épicerie, couturier, resto, taxi,etc) nous reconnaissent et nous interpellent joyeusement dans la rue.
La simplicité de la vie comble aussi ce besoin du même nom qui est toujours présent en moi. C’est comme si nous étions en camping à l’année. Le ménage c’est quelques minutes par semaine. On sort les tapis dehors, les secoue, passe le balai et le tour est joué. La vaisselle, quelques assiettes par repas mais il faut dire que c’est majoritairement Marcel qui la fait; pas sûr qu’il est d’accord avec moi. Le lavage à la main est un peu plus ardu mais notre consommation étant moindre, cela reste facile. Il n’y a vraiment rien de compliqué et surtout rien de stressant. Je crois que le mot stress n’existe pas en Afrique, au Cameroun en tout cas pas pour moi. Ce qui n’est pas fait aujourd’hui sera fait demain. S’il pleut, tout arrête, on regarde la pluie tomber et on attend que le beau temps revienne. Si on ne fait pas une chose aujourd’hui ce sera demain, c’est tout… On a du temps.
Le temps, oui nous avons du temps. Du temps pour penser, du temps pour réfléchir, du temps pour écrire, du temps pour faire les courses tranquillement, du temps pour lire, du temps pour écouter la télé, du temps pour des jeux de société, du temps et encore du temps; cette denrée si rare chez nous ici s’étire.
J’ai souvent parlé de la nourriture et des défis de la rendre agréable à manger. Tout a un côté positif puisque mon système digestif se porte beaucoup mieux et j’ai perdu des petites poignées d’amour. Côté santé, j’ai guéri tous mes petits bobos et me voici en pleine forme. Marcel perd de son tonus musculaire car le tennis ne suffit pas à le maintenir en forme surtout qu’il le regarde à la télé.
Le travail que je réalise avec Henri, le jeune père de famille qui a du cœur au ventre me motive et je suis confiante qu’il portera ses fruits; j’en retire une satisfaction personnelle.
Voilà, une année pour faire le plein d’énergie et probablement apprendre un peu à passer du faire à l’être.
Tuesday, October 13, 2009
Nouveautés de la semaine
Une naissance à Gongola
En nous promenant dans le village de Congola, on jase avec un père de 20 enfants, marié à 4 femmes. Une de ses épouses vient d’accoucher. Il nous propose d’aller la visiter. Nous entrons dans leur maison. Il y a 5 ou 6 autres femmes, des enfants et le bébé naissant de 2 jours. La maison couvre un maximum de 10 pieds par 10 pieds. Le petit bébé semble très en forme. Quelle chance nous avons d’accoucher à l’hôpital. Dans la hutte dont le plancher est en sable, il y a plein de mouches qui se promènent; facile à comprendre qu’ils aient plus d’anticorps que nous.
On est invité à un mariage
Mercredi matin je me lève à 6 hres et décide d’ailler prendre une marche. C’est le seul moment de la journée où ce n’est pas trop chaud. Enfin, je trouve une rue paisible, bordée d’arbres, avec un joli paysage sur laquelle je peux marcher longtemps; je suis très heureuse car cela me manquait énormément.
Sur le chemin du retour, je vois tout un lot d’automobiles dans ma rue et c’est vraiment inhabituel. J’entends de la musique et je vois plusieurs personnes assemblées au même endroit. Comme à leur habitude, les gens me saluent. Je profite de l’occasion pour leur demander ce qui se passe et ils me disent il y a un mariage. Ils m’invitent. Je reviens à la maison chercher Marcel et nous repartons immédiatement.
Arrivés sur les lieux, nous sommes accueillis à bras ouverts. Une personne vient nous chercher dans la rue et nous amène à l’intérieur de la cour pour faire partie de la cérémonie. Il nous présente le père de la mariée, nous fait une place pour prendre part à la réception. Nous demandons à la personne assise à côté de nous ce qui se passe. Il nous explique que le marié n’est pas là; ce sont ses représentants qui viennent demander la main de la mariée à son père. Le père du marié donne une dot de 200000 FCFA soit l’équivalent de 500.$. La mariée, elle, attend dans la maison, nous ne la voyons pas non plus. La fête doit se dérouler toute la journée sans la présente de nos amoureux et à la tombée de la nuit, le marié enverra un véhicule chercher sa dulcinée pour l’amener dans sa future demeure. Il y a eu bien sûr, avant notre arrivée, la lecture de Coran et quelques rites religieux.
Les hommes sont assis tous ensemble et les femmes ensemble; ici on ne mélange par les sexes. On a droit à un petit cadeau soit quelques bonbons et du Kola; un fruit au goût assez amère.
On parle de servir un peu à manger et nous sommes invités. Fort heureusement je dis que je pars travailler sinon nous aurions l’obligation d’accepter. Ouf, on l’a échappé belle. À notre sortie, il y a des joueurs de tambour et d’un genre de cors. Nous les prenons en photos et là tout le monde se met à tendre la main car ils veulent que je les paie pour les photos. Je donne des pièces de 100FCFA et plus ça va, plus il y a des mains qui se tendent. Nous réussissons à nous sauver pour entrer à la maison afin de prendre notre petit déjeuner.
Je me trouve privilégiée d’avoir eu l’occasion de partager ce moment particulier avec des gens de notre entourage. Encore une fois, quelle différence avec notre culture.
P.S. Si je suis avare de photos c’est parce que c’est très long de les mettre sur le blog (l’autre jour j’ai attendu 20 minutes et elle n’était pas encore là).
On se gâte
Nous avons décidé d’acheter un air climatisé et une télévision. Nous avons maintenant le câble. Le soir il fait noir à 18 hres et ils nous déconseillent de marcher à la noirceur. Nous avons des émissions de l’Afrique et de la France; c’est mieux que rien. Nous avons aussi les nouvelles en provenance de la France et de l’Afrique; on entend pas souvent parler du Québec. Marcel peut maintenant écouter le tennis et je m’instruis avec les programmes français genre jeu questionnaire et le canal National Geographic. J’ai trouvé le terrain de tennis et nous allons peut-être nous abonner; ça coûte 8000 francs par mois soit 20.$
En nous promenant dans le village de Congola, on jase avec un père de 20 enfants, marié à 4 femmes. Une de ses épouses vient d’accoucher. Il nous propose d’aller la visiter. Nous entrons dans leur maison. Il y a 5 ou 6 autres femmes, des enfants et le bébé naissant de 2 jours. La maison couvre un maximum de 10 pieds par 10 pieds. Le petit bébé semble très en forme. Quelle chance nous avons d’accoucher à l’hôpital. Dans la hutte dont le plancher est en sable, il y a plein de mouches qui se promènent; facile à comprendre qu’ils aient plus d’anticorps que nous.
On est invité à un mariage
Mercredi matin je me lève à 6 hres et décide d’ailler prendre une marche. C’est le seul moment de la journée où ce n’est pas trop chaud. Enfin, je trouve une rue paisible, bordée d’arbres, avec un joli paysage sur laquelle je peux marcher longtemps; je suis très heureuse car cela me manquait énormément.
Sur le chemin du retour, je vois tout un lot d’automobiles dans ma rue et c’est vraiment inhabituel. J’entends de la musique et je vois plusieurs personnes assemblées au même endroit. Comme à leur habitude, les gens me saluent. Je profite de l’occasion pour leur demander ce qui se passe et ils me disent il y a un mariage. Ils m’invitent. Je reviens à la maison chercher Marcel et nous repartons immédiatement.
Arrivés sur les lieux, nous sommes accueillis à bras ouverts. Une personne vient nous chercher dans la rue et nous amène à l’intérieur de la cour pour faire partie de la cérémonie. Il nous présente le père de la mariée, nous fait une place pour prendre part à la réception. Nous demandons à la personne assise à côté de nous ce qui se passe. Il nous explique que le marié n’est pas là; ce sont ses représentants qui viennent demander la main de la mariée à son père. Le père du marié donne une dot de 200000 FCFA soit l’équivalent de 500.$. La mariée, elle, attend dans la maison, nous ne la voyons pas non plus. La fête doit se dérouler toute la journée sans la présente de nos amoureux et à la tombée de la nuit, le marié enverra un véhicule chercher sa dulcinée pour l’amener dans sa future demeure. Il y a eu bien sûr, avant notre arrivée, la lecture de Coran et quelques rites religieux.
Les hommes sont assis tous ensemble et les femmes ensemble; ici on ne mélange par les sexes. On a droit à un petit cadeau soit quelques bonbons et du Kola; un fruit au goût assez amère.
On parle de servir un peu à manger et nous sommes invités. Fort heureusement je dis que je pars travailler sinon nous aurions l’obligation d’accepter. Ouf, on l’a échappé belle. À notre sortie, il y a des joueurs de tambour et d’un genre de cors. Nous les prenons en photos et là tout le monde se met à tendre la main car ils veulent que je les paie pour les photos. Je donne des pièces de 100FCFA et plus ça va, plus il y a des mains qui se tendent. Nous réussissons à nous sauver pour entrer à la maison afin de prendre notre petit déjeuner.
Je me trouve privilégiée d’avoir eu l’occasion de partager ce moment particulier avec des gens de notre entourage. Encore une fois, quelle différence avec notre culture.
P.S. Si je suis avare de photos c’est parce que c’est très long de les mettre sur le blog (l’autre jour j’ai attendu 20 minutes et elle n’était pas encore là).
On se gâte
Nous avons décidé d’acheter un air climatisé et une télévision. Nous avons maintenant le câble. Le soir il fait noir à 18 hres et ils nous déconseillent de marcher à la noirceur. Nous avons des émissions de l’Afrique et de la France; c’est mieux que rien. Nous avons aussi les nouvelles en provenance de la France et de l’Afrique; on entend pas souvent parler du Québec. Marcel peut maintenant écouter le tennis et je m’instruis avec les programmes français genre jeu questionnaire et le canal National Geographic. J’ai trouvé le terrain de tennis et nous allons peut-être nous abonner; ça coûte 8000 francs par mois soit 20.$
Tuesday, October 6, 2009
Une fin de semaine dans la campagne africaine
Suzanne et Ghislain nos amis, nous ont invité à partager leur demeure pour la fin de semaine à Congola. À 15heures, vendredi, les motos taxis passent nous prendre. Je trouve cela excitant, stimulant de partir, faire les bagages, prendre la moto-taxi, etc.. Nous faisons environ 20 minutes de moto sous un soleil de plomb. Même sur le véhicule, c’est affreusement chaud quand il n’y a pas d’arbres. C’est le fun, divertissant et le paysage est agréable à regarder.
Ils ont une très grande maison et savez-vous quoi, nous avons notre chambre; on est gâté de les avoir pour ami; on peut ainsi jouir de la vie à la ville et de la vie à la campagne. On ‘popotte’ ensemble, on va marcher dans la nature, on regarde les belles fleurs car il y en a partout, on joue au scrabble, au Romy, aux cartes. On parle avec les enfants, ils sont tellement mignons. Quand on circule dans le village, nous sommes comme la parade du carnaval, on dit bonjour à tout le monde, tout le monde nous salue.
Rien n’est parfait en ce bas monde et surtout en Afrique. Suzanne et Ghislain ont 3 salles de bain mais aucune n’est fonctionnelle car ils n’ont pas l’eau courante. Nous faisons pipi dans un pot la nuit et allons aux toilettes dehors le jour.
Nous avons fait du power yoga avec Suzanne mais je ne crois pas que ça sera ma tasse de thé, un peu lent pour moi. J’ai hâte de commencer à visiter les environs. Peut-être que cette semaine, j’irai à Kousséri à 250 km de Maroua près de la frontière du Tchad.
Ils ont une très grande maison et savez-vous quoi, nous avons notre chambre; on est gâté de les avoir pour ami; on peut ainsi jouir de la vie à la ville et de la vie à la campagne. On ‘popotte’ ensemble, on va marcher dans la nature, on regarde les belles fleurs car il y en a partout, on joue au scrabble, au Romy, aux cartes. On parle avec les enfants, ils sont tellement mignons. Quand on circule dans le village, nous sommes comme la parade du carnaval, on dit bonjour à tout le monde, tout le monde nous salue.
Rien n’est parfait en ce bas monde et surtout en Afrique. Suzanne et Ghislain ont 3 salles de bain mais aucune n’est fonctionnelle car ils n’ont pas l’eau courante. Nous faisons pipi dans un pot la nuit et allons aux toilettes dehors le jour.
Nous avons fait du power yoga avec Suzanne mais je ne crois pas que ça sera ma tasse de thé, un peu lent pour moi. J’ai hâte de commencer à visiter les environs. Peut-être que cette semaine, j’irai à Kousséri à 250 km de Maroua près de la frontière du Tchad.
Thursday, October 1, 2009
Une journee a Maroua
Peut-être vous demandez-vous à quoi ressemble une de nos journées. Je me réveille entre 5 et 6 hres, je me lève au plus tard à 7 hres tandis que Marcel va quelquefois jusqu’à 8 heures. Je fais quelques exercices musculaires, histoire de raffermir quelques chairs. La perte de poids se voit plus facilement à mon âge.
Ensuite, vient le petit déjeuner et c’est toujours un casse-tête. Il n’y a pas nos éternels toasts avec beurre de peanut à manger. J’ai commencé à me faire du gruau mais Marcel n’en mange pas. Le pain de la veille est généralement rendu sec. Nous achetons à l’occasion des pâtisseries. Un verre de jus, parfois des oranges qui ne sont pas bonnes comme les oranges de la Floride. C’est bête à dire mais nous sommes souvent dans la comparaison car il n’y a rien pour se régaler. Je sais j’y reviens souvent mais c’est vraiment notre quotidien, notre déception quotidienne.
Je dois partir pour travailler pour les huit heures bien que cette routine ne soit pas encore établie. Mon patron arrive seulement . La semaine dernière, je n’ai pas travaillé et l’autre n’est peut-être pas représentative.
Marcel se consacre en grande partie à la lecture du Seigneur des Anneaux. Il termine le 3e livre sous peu.
Je devrais revenir de travailler au début de l’après-midi. Les journées de travail sont très courtes. 4 ou 5 heures de travail et nous sommes hyperactifs ou ‘boulomane’. Un petit lunch du midi, de façon à attendre le souper. Un peu d’entretien de la maison : laver la vaisselle (pas de machine), laver le linge (pas de machine), passer le balai, aller chercher le pain, Marcel sa bière au coin de la rue. Nous achetons la bière dans un bar; il n’y en a pas dans les épiceries. Les besoins primaires sont là et quelque part vers 17 hres nous nous préparons pour le souper.
Le souper se cuisine à l’extérieur de la maison dans une petite pièce munie d’un frigo et d’un poêle au gaz sans four comme en camping. Là le casse-tête recommence : riz, pommes de terre, tomates, thon, couscous, pâte (pas manger depuis que j’ai été malade), fromage (une des meilleure chose ici surtout le mozzarella –bien meilleur que chez-nous), légumineuses, concombre, courge. Les repas reviennent et se répètent assez vite merci car la variété ne dépasse pas beaucoup mon énumération.
Dimanche dernier nous avons été souper dans un des meilleurs restaurant de Maroua à la Porte Mayo. Vu que nous ne voulions pas attendre le cuisinier qui débute son chiffre à 19 hres, nous avons opté pour un sandwich mais qui était délicieux. À cet endroit, c’est vraiment très beau, nous sommes dans un autre monde; le monde de riches, des touristes, des parvenus comme au Sahel, l’autre bel hôtel de Maroua.
À la maison, je m’amuse aussi pour écrire mon blog pendant la lecture de Marcel, j’ai commencé à écrire un conte par ma filleule pour son 3e anniversaire qui va bientôt sonner. Je lis aussi un peu mais avec moins de frénésie que Marcel. Quelques fois, je le tire de sa bulle et nous jouons au Romy. Il a réussi à gagner 2 fois maintenant, la chance n’était pas de son bord.
Nous sommes très chanceux car nous sommes bien entourés. Nous amis Suzanne et Ghislain passent très souvent à la maison. Ils sont aussi en couple et je crois que ça nous rapproche. Nous nous entendons bien avec eux. Marie-Josée et Josianne (une jeunotte qui appelle Marcel pépé) passent aussi nous voir à l’occasion et nous apprécions leur compagnie. Depuis mercredi j’ai repris l’anglais avec un Pakistanais de Toronto. Je lui parle 1 heure en anglais, 1 heure en français. À partir de la semaine prochaine, on devrait aussi jouer au tennis ensemble.
Voilà notre quotidien sous les cieux d’Afrique. En fin de semaine, nous allons chez Suzanne et Ghislain qui demeure dans le petit village de Congola; ça changera le mal de place.
Ensuite, vient le petit déjeuner et c’est toujours un casse-tête. Il n’y a pas nos éternels toasts avec beurre de peanut à manger. J’ai commencé à me faire du gruau mais Marcel n’en mange pas. Le pain de la veille est généralement rendu sec. Nous achetons à l’occasion des pâtisseries. Un verre de jus, parfois des oranges qui ne sont pas bonnes comme les oranges de la Floride. C’est bête à dire mais nous sommes souvent dans la comparaison car il n’y a rien pour se régaler. Je sais j’y reviens souvent mais c’est vraiment notre quotidien, notre déception quotidienne.
Je dois partir pour travailler pour les huit heures bien que cette routine ne soit pas encore établie. Mon patron arrive seulement . La semaine dernière, je n’ai pas travaillé et l’autre n’est peut-être pas représentative.
Marcel se consacre en grande partie à la lecture du Seigneur des Anneaux. Il termine le 3e livre sous peu.
Je devrais revenir de travailler au début de l’après-midi. Les journées de travail sont très courtes. 4 ou 5 heures de travail et nous sommes hyperactifs ou ‘boulomane’. Un petit lunch du midi, de façon à attendre le souper. Un peu d’entretien de la maison : laver la vaisselle (pas de machine), laver le linge (pas de machine), passer le balai, aller chercher le pain, Marcel sa bière au coin de la rue. Nous achetons la bière dans un bar; il n’y en a pas dans les épiceries. Les besoins primaires sont là et quelque part vers 17 hres nous nous préparons pour le souper.
Le souper se cuisine à l’extérieur de la maison dans une petite pièce munie d’un frigo et d’un poêle au gaz sans four comme en camping. Là le casse-tête recommence : riz, pommes de terre, tomates, thon, couscous, pâte (pas manger depuis que j’ai été malade), fromage (une des meilleure chose ici surtout le mozzarella –bien meilleur que chez-nous), légumineuses, concombre, courge. Les repas reviennent et se répètent assez vite merci car la variété ne dépasse pas beaucoup mon énumération.
Dimanche dernier nous avons été souper dans un des meilleurs restaurant de Maroua à la Porte Mayo. Vu que nous ne voulions pas attendre le cuisinier qui débute son chiffre à 19 hres, nous avons opté pour un sandwich mais qui était délicieux. À cet endroit, c’est vraiment très beau, nous sommes dans un autre monde; le monde de riches, des touristes, des parvenus comme au Sahel, l’autre bel hôtel de Maroua.
À la maison, je m’amuse aussi pour écrire mon blog pendant la lecture de Marcel, j’ai commencé à écrire un conte par ma filleule pour son 3e anniversaire qui va bientôt sonner. Je lis aussi un peu mais avec moins de frénésie que Marcel. Quelques fois, je le tire de sa bulle et nous jouons au Romy. Il a réussi à gagner 2 fois maintenant, la chance n’était pas de son bord.
Nous sommes très chanceux car nous sommes bien entourés. Nous amis Suzanne et Ghislain passent très souvent à la maison. Ils sont aussi en couple et je crois que ça nous rapproche. Nous nous entendons bien avec eux. Marie-Josée et Josianne (une jeunotte qui appelle Marcel pépé) passent aussi nous voir à l’occasion et nous apprécions leur compagnie. Depuis mercredi j’ai repris l’anglais avec un Pakistanais de Toronto. Je lui parle 1 heure en anglais, 1 heure en français. À partir de la semaine prochaine, on devrait aussi jouer au tennis ensemble.
Voilà notre quotidien sous les cieux d’Afrique. En fin de semaine, nous allons chez Suzanne et Ghislain qui demeure dans le petit village de Congola; ça changera le mal de place.
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