Thursday, September 17, 2009

On s'installe


On s’installe
Nous sommes dans notre maison depuis samedi. Fidèle à moi-même, nous avons pris une journée pour faire le ménage et installer nos affaires. C’est assez rudimentaire merci. C’est plus beau sur la photo qu’en vrai mais en coup le ménage fait, c’est chez nous. La propreté aide à l’acceptation. Je me rends compte que j’ai vraiment une très grande capacité d’adaptation. Pour moi, ici, c’est un peu comme en camping. Nous prenons tous nos repas dehors. Nous devons entrer et sortir notre table chaque jour car nous en avons qu’une. C’est encore la saison des pluies et quand il pleut, il pleut alors nous ne pouvons la laisser dehors. Nous avons un gardien qui vient toutes les nuits, il couche sur la galerie.
La première nuit, c’est à peine si nous avons fermé l’œil et ce pour 2 raisons : il fait vraiment très chaud et une partie de la base du lit était cassée ce qui fait que nous étions couchés tout croche. Marcel l’a réparée avec un bout de tuyau et de la corde. Je vais demander de changer de logement car il n’y a vraiment pas d’air ici. Si ce n’est pas possible, nous demanderons de corriger certaines choses comme la base du lit, un matelas neuf, des lumières car nous ne voyons rien dans la maison. Nous allons acheter des tables pour disposer nos affaires, une télévision car à 6.15 hres il fait noir et nous n’avons plus rien à faire et un set de patio pour éviter de tout trimbaler à chaque jour.
Côté travail, une personne devait venir me prendre lundi à 8 hres. À 10 heures, il n’était pas là. Je suis allée chez VSO et quelqu’un est venu me reconduire à mon bureau. La rencontre a été agréable avec les personnes présentes. La mission est très intéressante : aide aux orphelins vulnérables. Je n’ai pas encore vu mon patron. Cette semaine, j’ai fait le classement avec la secrétaire. Elle a dit qu’elle était vidée d’avoir trop travaillée. En réalité nous avons fait environ 4 heures d’ouvrage par jour.
Une définition des rôles et responsabilités s’imposent ainsi que quelques règles de fonctionnement car finalement je suis la seule présente dans ce bureau.
Le bureau, ça fait vraiment dur. Je travaille avec plein de mouches, la porte doit rester grande ouverte dans le jour car sinon ça serait trop chaud. Le soir, je reviens les jambes toutes piquées. Il n’y a rien : pas de crayons, pas d’efface, pas de papier collant, très peu de papier. Les gens n’ont pas un vrai salaire ce qui fait qu’elles viennent au gré de leur fantaisie. Aujourd’hui, j’ai travaillé avec un jeune homme qui est très motivé. Il m’a demandé de l’aide. Il voudrait partir un nouveau projet; c’est motivant de le voir.
Les camerounais(es) sont très gentils. Je vais et reviens du travail à pied et beaucoup de personnes me saluent. J’ai pris quelques fois la moto taxi cette semaine; ça me coûte 25 cents du voyage. Je n’ai pas encore apprivoisé la ville. Je me trompe souvent de chemin. Parfois, j’en deviens frustrée et je me surprends à dire de gros mots quand j’ai marché pour rien sous cette chaleur. Je suis allée me baigner dans le meilleur hôtel de Maroua Le Sahel. Si nous ne déménageons pas je vais prendre un abonnement au mois¸ ça fait vraiment du bien de plonger (dans tous les sens du terme) pour 1 heure dans l’ambiance nord américaine : propreté, un peu de luxe,etc..
Marcel
Je sais vous voulez plus de nouvelles du vécu de Marcel. C’est un peu difficile car j’ai aussi de la difficulté à bien le saisir. Voici toutefois un résumé de notre conversation au souper à ce sujet. Il trouve que c’est vraiment un très grande adaptation et ce à plusieurs points de vue : la nourriture (pas de viande) mais depuis que nous cuisinons c’est mieux, la chaleur qui nous accable, la frustration de ne rien trouver ici (pas de bois, outils rudimentaires), le fait que nous devions toujours négocier et qu’on a toujours l’impression de se faire ‘fourrer’, la noirceur de la maison, l’installation bric-à-brac de la maison. Il me dit toutefois que même s’il chiale qu’il n’est pas malheureux et qu’il va s’adapter. Il dit qu’il compte les semaines. Samedi, nous en aurons trois de faites. Il dit que l’hiver va lui manquer.

2 comments:

  1. Salut les camerounais,

    Il me fait plaisir de vous revoir si loin. Je vois que vous avez pris les grands moyens pour oublier les tracas du Québec.

    Au plaisir de vous lire,

    Serge Birtz

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  2. Nous pensons souvent à vous et sommes toujours aussi fière, et encore plus quand on vous lit!
    D'être capable de s'adapter dans de telle condition, la plupart d'entre nous ne serais pas capable, mais vous, vous continuez de persévérer... Wow!! Continuez de nous donner de vos nouvelles, ça fait du bien de vous lire !
    Dany et Marieeve xxxx

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